tour du monde

Quand tout va trop vite, un peu de temps...

Un temps pour prendre le temps de voir grandir les enfants, un temps pour s'aimer et pour partager. Quelques points de suspension pour arrêter la course folle, pour écouter et pour s'entendre ; pas une simple parenthèse.

Des points d'exclamation pour s'émerveiller de la beauté du monde et de la richesse des hommes qui le peuplent.
Des points d'interrogations pour réfléchir, découvrir, s'étonner et donner un sens.
Des guillemets à ouvrir pour échanger.

Alors voilà, nous laissons la maison, l'eau courante, le travail, l'école, le lac, nos montagnes, nos familles, nos amis, pour vadrouiller un peu plus de 20 mois à travers le monde. Direction, selon le vent et l'humeur... Amérique du sud, Amérique centrale, Australie, Asie, Europe...

Au rythme de notre camping car, au rythme de nos enfants, au rythme des photos de Damien, au rythme du bénévolat d'Eugénie, au rythme des rencontres, pour aller voir la terre, ses habitants et changer de vie !


Certains en rêve, nous avons décidé de le faire !



Le regard des parents...

Nous sommes persuadés que le voyage peut et doit permettre à chacun d’entre nous de favoriser les rencontres, de partager des relations humaines fortes, d’échanger et contribuer ainsi à l’enrichissement des personnalités.

Un des grands objectifs, relatif aux principes fondamentaux de l’éducation populaire, est l’accès à la connaissance du peuple, par le peuple, et pour le peuple. Nous souhaitons vivre un temps, aux cotés d’hommes et de femmes riches d’autres expériences, et ainsi échanger, découvrir, vivre et construire dans des lieux différents de ceux de notre civilisation, approcher d’autres cultures, porter notre regard d’occidental sur des régions du globe où la vie a des priorités autres. Un milieu naturel, une économie sociale et un contexte géopolitique de nature tellement opposée à ceux connus par un occidental, éclairera sur l’autre sens, le véritable sans doute, à donner à la vie.

Parce qu'il nous importe que nos enfants comprennent le plus tôt possible que leur champ d'existence s'étend au monde entier et qu'en dépit des différences de modes de vie et de cultures, tous les êtres humains se ressemblent. Parce que l'Humanité est Une. Celle de la découverte, de l'apprentissage, de l'initiation. L' immersion dans le vrai monde, le monde dont on ne connaît que les images déformées fournies par la téloche. Images insipides, noyées parmi tant d'autres et qui semblent tellement éloignées de notre petite vie confortable.

Au cours de ce périple, il leur sera donné de réaliser que chacun d'entre nous est acteur autant que spectateur du monde. Dans les endroits où nous nous installerons ("les séjours"), nous initierons des projets d'entraide ponctuels en liaison avec nos correspondants français. Ces projets viendront répondre à des problématiques locales précises : achat de matériel, assistance à des besoins mais aussi mise en place de correspondances entre les enfants, etc.




Pour découvrir d'autres cultures, d'autres coutumes et voir "en vrai" des paysages et monuments qui nous ont fait rêver dans des livres ou à la télévision. Passionnées depuis toujours par la beauté et la diversité de notre planète, nous avons décidé de faire découvrir à nos 2 garçons, le bonheur de la liberté, l’émotion de la découverte et la richesse des rencontres. Au gré de ces derniers, nous nous emploierons à les sensibiliser à l’écoute, à l’échange et au partage. La découverte des peuples, de leurs traditions et de leur environnement, constitue en effet la trame de cette aventure. Partout ou cela nous sera possible, nous nous efforcerons de participer, dans le respect des coutumes locales, à des cérémonies, des manifestations, des commémorations.

Nous nous attacherons par ailleurs à développer chez nos garçons leur sens de l’observation, en leur faisant découvrir les splendeurs naturelles de notre terre, ses déserts, océans, forêts, montagnes, volcans, ainsi que la faune et la flore qui s’y développe. Nous espérons donner à nos enfants une ouverture d’esprit, une curiosité à l’encontre des autres, une tolérance qui font parfois cruellement défaut à notre société de consommation.

Le regard du photographe et le regard de l'éducatrice...

Nous vivons une période d’incertitudes et de violences et il n’est pas facile d’être jeune en ce début de siècle. Notre société plonge dans une désespérance qui conduit au repli sur soi, à la peur et au racisme. Néanmoins je reste convaincue que dans chaque situation, il y a une possibilité de construire, d’agir pour améliorer les choses, prendre conscience, de concrétiser son enthousiasme. Alors que beaucoup de personnes, qui ont souvent un plan comptable à la place du cœur, pensent que seul, on ne peut rien faire, j’aimerais prouver (peut-être à moi même également) que l’espoir demeure. Je crains que ce ne soient nos indifférences, nos silences et notre inaction face aux injustices, ou face à ce qui pourrait être fait, qui encouragent le désespoir. Inversement, chaque engagement, chaque action positive participent à l’amélioration de la planète.




Aujourd’hui, plus que jamais au cours de l’histoire du monde, nous sommes à une bifurcation : d’un côté, la voie facile de la domination de quelques-uns sur la multitude des démunis. De l’autre, le chemin escarpé d’une recherche de solidarité entre tous les habitants de la planète. Je choisis le deuxième chemin.

En cette époque tourmentée, où la planète est déchirée par des idéologies et des traditions trop lourdes, mon projet est de montrer la grande communauté des enfants du monde et l’espoir qu’il en résulte.
Tous les enfants ne naissent pas dans les mêmes conditions ni avec les mêmes chances mais ils ont tous cette petite flamme dans les yeux. Tous ont cette innocence et cette envie de vivre qui les rendent si forts.
L’objectif de ce tour du monde est de chercher l’espoir qu’il y a encore dans le regard des enfants. Parce que c’est à eux qu’appartient l’avenir et c’est avec eux qu’il faut y croire.
Leur univers est au-dessus des frontières, des idéologies ou des religions. Quels que soient leurs origines, leurs langues ou leurs niveaux de vie, les enfants ont tous des rêves, des joies et des envies de bonheur. Cela, sans fermer les yeux sur toutes les difficultés qu’ils rencontrent car elles sont bien réelles et souvent révoltantes.
Je veux montrer des portraits de l’enfance à l’adolescence, qui décrivent des émotions pures et universelles, l’innocence, la tendresse, l’amour partagé entre parents et enfants, la complicité entre frères et sœurs ou compagnons de jeux.

Nous souhaitons être en relation avec des écoles, orphelinats, institutions de l'enfance implantées sur d’autres continents afin d'établir un partage de pratique. Nous allons tenter une approche interculturelle des pays traversés, en utilisant comme support essentiel le jeu (principalement jeu coopératif et marionnettes) et la photographie afin de concilier nos deux aspirations et professions. L'élaboration d'un ouvrage adressé aux jeunes enfants, mettant en scène le regard du photographe et le récit de l'éducatrice serait un aboutissement enrichissant.




Pourquoi le jeu ? Pourquoi l’espoir ?

Partir pour simplement partir, n’était pour les différents membres de notre famille, pas suffisamment motivant ou justifié. De part notre vécu, nos différentes expériences professionnelles et personnelles, il nous a très vite semblé essentiel d’associer un moteur à ce projet, pour qu’il prenne forme et encore plus de sens.
Etant parents, œuvrant pour l’éducation (moi même pédagogue ) et voyageant avec nos deux enfants, il allait de soit que notre moteur serait tourné vers l’enfance. Celle de nos enfants, celle de tous ceux dont nous allons croiser le chemin. Il s’appuiera sur le jeu, sur les approches pédagogiques et sur l’espoir ; car nous défendons l’idée toute simple, que le jeu est essentiel au développement de l’individu, en permettant de répondre à des besoins aussi bien sociaux, intellectuels ou encore physiques.

D’éminents chercheurs, pédagogues, psychologues ont écrit et réfléchi sur ce sujet, et ainsi permis de démontrer l’importance du jeu chez les enfants.

Je suis, sur mon propre terrain professionnel, porteuse de valeurs d’éducation nouvelle, militante pour l’éducation pour tous. Nous croyons fortement que l’activité peut être un moyen et un outil efficace au service de « l’éducatif »et croyons avec force à l’évolution de chaque individu.

Utopiste peut-être, notre désir de croire à un monde meilleur, se traduit concrètement à la fois par des discours, mais surtout par des actions au quotidien, chez nous, que nous souhaitons aujourd’hui étendre.

Fortement investie sur la question de la place du jeu dans les apprentissages, j’ai acquis une pédagogie et une culture du jeu (ainsi que marionnettes) pour entrer en contact avec l’enfant, et souhaite me confronter à d’autres en espérant permettre aux acteurs locaux de réinvestir les jeux (actions éducatives) pratiqués ensemble dans les institutions.




Le jeu s’inscrit parfaitement dans la philosophie de l’éducation nouvelle et de la construction de la personne. Le jeu de société et le jeu traditionnel et sportif, présentent de réels enjeux éducatifs, socioculturels et qu’il reste encore et toujours à développer tels que :

- Développement de la socialisation entre pairs
- Le jeu comme espace identificatoire
- Développer la communication, l’imaginaire, la créativité
- Développer la motricité, l’observation
- Construction de la personnalité de l’enfant
- Institution d’un cadre où la régulation est possible
- Développer les relations interculturelles et / ou intergénérationnelles
- Développer la coopération, le partage

Comment sommes-nous en contact avec les écoles à l’étranger ?

Nous sommes en contact avec l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger, l’A.E.F.E. ainsi que différents orphelinats par le biais de l’association inter-séjours programmant des actions humanitaires en Amérique du Sud et en Asie.




Nous avons déjà eu plusieurs retours d’institutions intéressées par notre initiative, par notre bénévolat et ainsi il va être possible de travailler et de préparer notre venue et nos différentes interventions. Nous utilisons essentiellement internet pour communiquer et cet outil favorise un vrai contact régulier et permet aussi de suivre nos interlocuteurs. Nous utilisons également des réseaux reconnus par différents acteurs et Organisations Non Gouvernementales intervenant dans les champs de l’éducation, du développement de la vie sociale ou encore de solidarité internationale afin de prendre des contacts sur place. La liste des institutions avec lesquelles nous sommes en contact n’est pas exhaustive et ne constitue qu’un premier contact dans le pays, nous entrerons ensuite en contact avec des plus petites institutions afin de leur apporter notre soutient en matière éducative et sanitaire.

Nous allons également prendre contact avec le ministère des affaires étrangères et les ambassades des différents pays où nous comptons nous rendre.